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Le cerveau : une machine qui ne cesse de nous impressionner!


  1. Le cerveau ne cesse de grandir, même à l’âge adulte

Il s’agit plus précisément de la zone de reconnaissance des visages qui poursuit sa croissance, selon une étude réalisée par le département de psychologie de l’Université de Stanford. Avant la naissance, le cerveau a environ 80 milliards de neurones. Ce chiffre atteint des milliards de connexions durant les 3 premières années après la naissance. Vers 4-5 ans, seulement les connexions nécessaires sont conservées. À cet âge, le cerveau est considéré comme stable et se développera jusqu’aux alentours de 25 ans en myélinisant les fibres conductrices. De nouvelles connexions entre les neurones se forment et se déforment avec les nouvelles expériences de la vie. Dans l’hippocampe, région participant à la mémorisation, de nouveaux neurones apparaîtront. Par IRMf (fonctionnelle) et IRMq (quantitative), évaluant respectivement chacun l’activité du cerveau et la quantité de tissu cérébral, des chercheurs ont découvert que le gyrus fusiforme, une région du cortex, continuerait de grandir. Il s’agit d’une région où prolifèrent des axones et des dendrites (fibres conductrices des neurones), ainsi que des cellules gliales (cellules soutenant et nourrissant les neurones). Cette région qui se trouve sur la face inférieure du lobe temporal et qui est sollicitée lorsqu’on regarde un visage.



2. L’esprit et le corps ne font qu’un!

Selon une découverte de l’Université de Pittsburgh, il existe des connexions anatomiques entre plusieurs zones du cerveau et la partie du corps générant le stress. En effet, il existe plusieurs zones dans le corps corticales qui sont reliées anatomiquement aux glandes surrénales, glandes sécrétant du cortisol, l’hormone du stress. Cela est une indication que l’état mental puisse influencer l’état physique.

Par ailleurs, certaines zones du cortex moteur sont liées aux glandes surrénales. Ceci expliquerait pourquoi le sport serait efficace pour gérer le stress.

Certaines émotions, comme la culpabilité, activent certaines zones cérébrales. Ces zones influenceraient les glandes surrénales, générant également du stress.

3. Les méninges contiennent des neurones pouvant se régénérer

Cette découverte réalisée par l’Université de Louvain en Belgique permettra de donner un outil de plus à la médecine régénérative. Les méninges constituent une couche de tissu protecteur enveloppant le cerveau. Au contraire de la croyance populaire, les neurones se régénèrent tout au long de la vie, grâce à des cellules, les progéniteurs neuronaux. Ce sont des cellules pouvant se multiplier et se différencier en neurones. On a trouvé ces cellules dans la zone sous-ventriculaire et dans le gyrus denté de l’hippocampe chez la souris. La première région se trouve près du lobe olfactif, tandis que la seconde est importante pour la mémorisation. Toutefois, chez l’humain, on a trouvé ces cellules uniquement dans une région, soit près de l’hippocampe. Ces cellules sont essentielles pour la réparation de lésions cérébrales, pour l’apprentissage et la mémorisation.

La science espère que ces cellules permettent de soigner des maladies dégénératives, comme la sclérose latérale amyotrophique.



4.Le cerveau est lié au système immunitaire

Des chercheurs de l’Université de Virginie ont découvert qu’il existe des vaisseaux lymphatiques dans le cerveau de la souris. Ainsi, le système immunitaire est connecté au cerveau. Le système lymphatique est fait d’un vaste réseau de vaisseaux drainant un liquide, la lymphe vers les organes lymphoïdes et vers le cœur. Le but de ce système est de faire circuler des cellules immunitaires dans le corps d’activer la réponse immunitaire s’il y a une infection. Des hormones et des nutriments y circulent. Le drainage des excès de liquide au niveau des tissus s’y fait également. Cette découverte s’est fait grâce à un changement de méthodologie dans la dissection des cerveaux de souris. Normalement, en premier lieu, il faut ablatir les méninges. En second lieu, il faut les fixer. Or, l’équipe de recherche a inversé ces 2 étapes. Les vaisseaux sanguins « sont très bien cachés, car ils suivent un vaisseau sanguin majeur dans une zone difficile à visualiser au microscope », souligne dans un communiqué Jonathan Kipnis, doctorant et principal auteur de l'étude. Cette découverte permettrait de trouver de nouveaux traitements pour les maladies affectant le système nerveux central et le système immunitaire, dont la sclérose en plaques et la maladie d’Alzheimer. « Cette dernière implique l'accumulation massive de protéines dans le cerveau, les protéines bêta-amyloïdes. Or nous pensons que l'accumulation de ces protéines pourrait provenir d'une mauvaise évacuation de ces dernières par les vaisseaux lymphatiques », commente Jonathan Kipnis.Le chercheur a constaté que la physionomie des vaisseaux lymphatiques change avec le vieillissement.


5.On peut observer le trouble du déficit de l’attention dans le cerveau

Selon des chercheurs hollandais, le cerveau des personnes avec un trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité, est légèrement plus petit. Cette mesure a été faite par IRM. Ces différences sont très minimes. On reconnaît le déficit d’attention par des symptômes indiquant l’inattention et des accès d’impulsivité et/ou d’hyperactivité. Malheureusement, il y a un surdiagnostic de ce trouble. Cette étude a mesuré le volume global du cerveau et la taille de 7 zones cérébrales. Les personnes avec un trouble du déficit de l’attention auraient un volume cérébral plus petit, tout comme leur hippocampe, leur amygdale, leur noyau caudé, leur putamen et leur noyau accumbens. Cette différence est plus notée chez l’enfant que chez l’adulte. La prise ou non de psychostimulants n’aurait pas d’effet sur le volume du cerveau.

Bibliographie

Sciences et Avenir. (2017). 5 découvertes étonnantes sur notre cerveau. Repéré à https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/semaine-du-cerveau-5-decouvertes-etonnantes-sur-notre-encephale_111286



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