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Les effets de sa conscience

« Cette semaine, le témoignage que nous avons reçu est sous forme d'image.

Notre collaborateur invite les lecteurs à interpréter cet image comme une représentation de ce qu'il ressent à l'interne. »

 

Le trouble schizo-affectif

Le trouble schizo-affectif est une maladie mentale où les personnes atteintes souffrent de symptômes de la schizophrénie, de la dépression et de la manie. Cette maladie affecte particulièrement la cognition et les émotions. Les épisodes d'humeur majeurs sont présents la majorité du temps dans les deux phases psychotiques (aïgue et résiduelle). Pour différencier les troubles de l'humeur et le trouble schizo-affectif, il faut que les symptômes psychotiques persistent pendant au moins deux semaines sans qu'il y ait de désordre affectif. La cause du trouble schizo-affectif est toujours inconnue. Certaines recherches affirment que ce trouble aurait les mêmes prédispositions biologiques que la schizophrénie. D’autres études apparenteraient plutôt le trouble schizo-affectif aux troubles de l’humeur, un regroupement de maladies incluant la dépression et le trouble maniaco-dépressif.

 
Symptômes

Ils varient beaucoup d’un patient à l’autre, tout comme leur degré de manifestation et de répercussion sur la qualité de vie.

1. Symptômes psychotiques:

  • Présences d'idées délirantes

  • Discours désorganisé

  • Comportements désorganisé/catatoniques

  • Symptômes négatifs (affect plat, discours rigide)

2. Symptômes du trouble de l'humeur:

 
Traitements

Le trouble schizo-affectif a une évolution clinique moins défavorable que la schizophrénie, mais un pronostic moins favorable que les troubles de l’humeur. Le traitement de cette maladie consiste à la prise d'antipsychotiques afin de diminuer les symptômes psychotiques, et, aussi de la prise d'antidépresseur (i.e Prozac) ou de thymorégulateur (ou régulateur de l'humeur, i.e Lithium). Selon le Journal of Clinical Psychiatry, en cas de trouble schizo-affectif de type bipolaire, les antipsychotiques de seconde génération en monothérapie s'avèrent aussi efficaces que les associations antipsychotiques de seconde génération avec les thymorégulateurs.

Statistiques
  • Prévalence à vie de 0,32% et moins dans la population générale

  • 3 fois moins commun que la schizophrénie

  • Le trouble schizo-affectif est plus fréquent chez les femmes (particulièrement les femmes mariées) que chez les hommes

  • En raison du large spectre de manifestation du trouble schizo-affectif, il est difficile de connaître la proportion de ce trouble chez les adultes

  • Les hommes développent le trouble schizo-affectif plus tôt dans leur vie que les femmes

  • Avec la schizophrénie, le trouble schizo-affectif est le principal diagnostic d’admission à l’hospitalisation

Hommes vs. femmes

Comparativement aux femmes, les hommes atteints de trouble schizo-affectif ont tendance à présenter plus de traits de comportement antisocial ou un affect émoussé ou inapproprié. L’âge de la manifestation de la maladie est plus tardif pour les femmes que pour les hommes.

 

Les avancées scientifiques

La cause du trouble schizo-affectif est jusqu’à présent inconnue. Certaines hypothèses affirment que ce trouble serait lié à la schizophrénie et aurait les mêmes causes biologiques. D’autres hypothèses tendent plutôt à dire que le trouble schizo-affectif se comparait aux troubles de l’humeur. En effet, les épisodes psychotiques moins importants classeraient le trouble schizo-affectif au même titre que les troubles de l’humeur. Par ailleurs, d’autres recherches conclurent que le trouble schizo-affectif existerait grâce à la schizophrénie et aux troubles de l’humeur. Ces chercheurs croient qu’une prédisposition biologique tendraient vers des symptômes de schizophrénie avec des degrés différents. Des traumas (drogues, blessures au cerveau, impact émotionnel) peuvent avoir une influence sur le développement des symptômes du trouble schizo-affectif. C’est pour cela qu’un trouble de l’humeur, comme la dépression ou le trouble bipolaire, peut empirer les symptômes psychotiques.


Peu d’études ont été réalisées sur les traitements pour le trouble schizo-affectif. Rappelons que le traitement de ce trouble psychiatrique combine des antipsychotiques, des stabilisateurs de l’humeur et des antidépresseurs. Les antipsychotiques traditionnels comme l’haloperidol fonctionnent bien pour le traitement des symptômes psychotiques. La clozaril et la risperidone, des nouveaux antipsychotiques, n’ont pas été source de nombreuses études, mais semblent être bénéfiques pour le traitement du trouble schizo-affectif. [1]


Les ions (notamment le calcium et le zinc) sont essentiels pour de nombreuses fonctions physiologiques du corps humain. Le débalancement des ions concorde avec les troubles neuropsychiatriques. En effet, pour le trouble schizo-affectif, un déséquilibre en zinc a été observé. S’il y a déficit, celui-ci est lié aux symptômes suivants : dépression, automutilation, abus de substances, attitudes violentes et agressives. On note également des changements d’attitude, des difficultés d’apprentissage et une baisse de la cognition. Il y a aussi apparition de symptômes psychotiques. Le zinc agit comme ligand inhibiteur de la N-méthyl-D-aspartate (NMDA). Il s’agit du récepteur du glutamate. La sécrétion excessive du glutamate, en cas de déficience en zinc notamment, est liée à l’apparition de symptômes psychotiques. En effet, le zinc est concentré dans le système limbique (partie du cerveau nommée cerveau émotionnel), notamment au niveau de l’hippocampe, de l’hypothalamus et des amygdales, afin de veiller à des fonctions neurologiques.


On propose ainsi d’ajouter au traitement du trouble schizo-affectif des suppléments de zinc pour les patients en déficit de cet ion. [2]


À suivre…

Pour davantage d'informations

https://pharmacomedicale.org/medicaments/par-specialites/item/regulateurs-de-l-humeur-thymoregulateurs-les-points-essentiels

https://ciusssouestmtl.gouv.qc.ca/fileadmin/csss_odi/zSoins_et_services/Pour_tous/Services_psychosociaux/troubles_schizoaffectif.pdf

Bibliographie

[1] Camer, Richard H., and Laura Jean Cataldo. "Schizoaffective Disorder." The Gale Encyclopedia of Medicine, edited by Laurie J. Fundukian, 4th ed., vol. 5, Gale, 2011, pp. 3854-3857. Gale Virtual Reference Library, http://link.galegroup.com/apps/doc/CX1919601529/GVRL?u=crepuq_ulaval&sid=GVRL&xid=0637ebdd. Accessed 5 Feb. 2018.

[2] Joe P. et al. Serum zinc levels in acute psychiatric patients: A case series. Elsevier [en ligne]. 31 décembre 2017 [cité le 4 février 2018]. Disponible: https://www-sciencedirect-com.acces.bibl.ulaval.ca/science/article/pii/S0165178117313070

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